Fille autonome qui part avec sa valise, L'Essentiel des Parentss
Devenir parent

Comment rendre mon enfant autonome

Cet article a pour objectif de venir favoriser l’autonomie des enfants (à partir de 3 ans environ).

Notre 4° podcast, de notre défi 4/30 jours : Comment rendre mon enfant autonome ?

Le bon Positionnement

Effectivement, selon Jean Jacques Crèvecoeur dans le livre « les enfants de l’autonomie », il y a deux façons de concevoir l’enfant: soit un vide à remplir soit un potentiel à révéler. Autant vous dire que j’ai choisi mon camp.

Mon positionnement intérieur consiste à prendre conscience, que l’enfant que j’ai en face de moi est « un potentiel à révéler ». Cela parait simple et pourtant…

Notre système d’enseignement actuel n’est absolument pas basé sur ce principe. Il faut remplir l’enfant de connaissances, de calculs, de formules etc…

Néanmoins nous félicitons tous les éducateurs, professeurs, instituteurs etc… qui réalisent des travaux formidables en adéquation avec ce principe. Merci, merci et encore merci.

Je vous partage cette belle citation de Célestin Freinet, à méditer 🙂

« L’enfant naît et grandit comme le grain de blé. Si le milieu où il se trouve assure les principes essentiels à son alimentation, ni trop dilués, ni trop concentrés, dans une atmosphère agréable, ensoleillée de vive lumière et d’affection attentive, le jeune être monte lui aussi avec le maximum de puissance dont il est capable. Il remplit alors sa destinée du moment qui est d’accroître ses cellules dans l’harmonie organique et de s’ouvrir à la vie. Mais si ses besoins organiques ne sont pas satisfaits comme l’exige sa nature, l’individu, inquiet et troublé cherche obstinément le moyen de parer à ces déficiences qui lui sont une obscure souffrance. Son corps s’étiole, son intelligence se ferme, mais jusqu’au dernier souffle de vie persistera cet incessant effort qui le poussera à réaliser l’ordre informulé mais impétueux de sa destinée. »

Celestin Freinet

Apportons aux enfants un environnement stable, bienveillant et riche sensoriellement parlant.

Avez vous déjà entendu parlé de la maïeutique de Socrate ? Mon petit côté philosophe ne me quittera sans doute jamais.

Cette méthode est extrêmement ancienne et pourtant, elle n’a pas pris une ride. Je l’ai constamment utilisée dans le milieu professionnel et personnel. (Sincèrement les résultats sont fabuleux).

Pour faire simple…

L’objectif est de parvenir à faire « accoucher » l’interlocuteur de la réponse qui lui est adapté. Finalement c’est partir du principe que chaque individu est porteur de bonnes réponses. Amenez votre enfant à s’interroger, à réfléchir et aidez-le à révéler ses potentiels.

L’écoute

Pour que l’alchimie soit parfaite, ajoutez-y de l’écoute active, bienveillante et empathique. Arrêtons de nous auto-centrer sur nos propres réflexions et réponses. Acceptons de faire un pas de côté en focalisant notre attention sur l’autre.

Apportez à votre enfant ce sentiment de « sécurité intérieure ». Il faut lui permettre de se reconnaître comme une personne digne d’estime et capable d’influencer le cours de sa vie.

Avec ça, vous remarquerez quotidiennement, l’incroyable évolution de l’autonomie chez votre enfant.

Si vous êtes arrivé à cette partie de l’article, vous venez d’obtenir le titre de parent accoucheur, félicitations et bienvenue. Comment faisons-nous pour rendre notre enfant autonome ?

Le processus d’autonomisation ou d’accouchement de votre enfant en 7 étapes.

Tiré du livre « Les enfants de l’autonomie » de Jean-Jacques Crèvecoeur.

Utiliser les situations banales du quotidien pour vous exercer.

Prenons un exemple : Votre fils âgé de 5 ans, refuse de se couvrir davantage pour aller dehors alors que le temps est humide et froid. Malgré des explications adaptées, bienveillantes et aimantes. Il vous tient tête, il est fortement en colère et ne désire plus vous écouter. Que faites vous ?

1 : vous l’attrapez par la peau des fesses et lui dites « privé de sortie », va dans ta chambre !

2 : Vous continuez avec vos explications, pour savoir qui est le plus têtu ! Je pense que nous sommes malheureusement des champions dans cette catégorie.

3 : Vous lui dites sourire aux lèvres ! Eh bien va t’amuser avec tes copains mon chéri.

Moi personellement je choisi l’option 3 mais pourquoi ?

Le parent accoucheur n’a point peur d’un microbe, il favorise l’enseignement que cela lui apportera. Un microbe est éphémère mais la prise de conscience reste gravée !

Effectivement, il est probable qu’il ait les crottes de nez qui pendouillent pendant quelques jours… mais à quel prix ?

La petite recette de l’autonomie en 7 étapes :

1. Objectif

Que cherchait t-il à obtenir, que voulait-il faire, que voulait t-il atteindre ?

Le questionnement : Quel était ton objectif ? Que recherchais-tu ? Que voulais-tu faire ou obtenir ? Quel était ton besoin ?

L’aider à ce qu’il conscientise et comprenne son choix.

2. L’expérience

Cette étape est fondamentale, même si cela paraît évident pour l’adulte.

Il faut l’amener à verbaliser ce qu’il a fait. Du moment de la crise jusqu’à la crotte de nez qui va et vient sans relâche. Ce qui nous amène au troisième point.

3. Le recueil d’informations

Reprendre notre travail de verbalisation et de compréhension. Souvent l’enfant n’est pas conscient que c’est son acte qui a provoqué la situation vécue. Essayer d’obtenir le plus d’informations possibles.

Le questionnement : Que s’est-il passé ? Qu’as-tu fais ? Qu’as-tu dis ? Qu’as-tu pensé ? Qu’as-tu ressenti ? Qu’est- ce que l’autre a fait ou a dit ?.

4. Objectivation des informations

A cette étape, il faut utiliser l’un des outils les plus efficaces en communication : la reformulation.

Cela favorise sa prise de recul par rapport à sa propre expérience. Reformuler ses propos pour en faire une synthèse plus compréhensible pour lui.

Objectiver c’est agir en miroir et ainsi lui ouvrir les portes à une compréhension plus large et lui permettre de faire des liens. Vêtements/froid, froid/maladie, colère/tension etc…

5. Analyse

C’est ici et maintenant que vous endossez un grand rôle !

Il faut que vous questionniez votre enfant avec finesse.

Le questionnement : As-tu atteint ton objectif ? Quels comportements étaient adaptés ou non en rapport avec tes objectifs ? Qu’est ce que tu aurais dû faire ? Qu’est-ce qui t’a manqué pour atteindre ton objectif ?

6. Enseignements

Demandons maintenant quels sont les enseignements ou les leçons qu’il peut tirer de cette expérience.

Le questionnement : Que vas-tu faire la prochaine fois ? Comment pourrais-tu tirer des enseignements que tu viens de comprendre ?

7. Transposition

Demandons-lui ce qu’il compte faire demain ou la prochaine fois ?

Le questionnement : Comment pourrait-il tirer profit des enseignements qu’il vient de tirer ?

Cette méthode va pouvoir devenir un précieux allié dans votre quotidien. N’hésitez pas, exercez vous !

Mettez-y du bon sens et de la bienveillance et ce sera parfait.

Il y a cependant des limites et des précautions dans ce processus.

Il ne faut pas laisser courir de danger à votre enfant !

Et, si le danger peut-être prévenu, accompagnez votre enfant tout le long du processus.

D’après Jean-Jacques Crèvecoeur, après un usage fréquent de cette méthode, un autre processus se met en place chez vos enfants !

Il s’agit de l’auto apprentissage permanent

Il finira par s’approprier et utiliser cette méthode sans votre accompagnement. Il est probable qu’il comprenne et intègre par lui-même les leçons que lui apportera la vie.

Le voilà maintenant en quête de la compréhension de ce monde et de lui même.

Alors, un vide à remplir ou un potentiel à révéler ? 🙂

Cependant, il est certain que nous sommes là aussi pour lui indiquer quelques codes lui permettant de s’adapter à ce monde.

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