J’ai choisi le chômage partiel pour ma nounou
Aujourd’hui je vous parle d’un sujet d’actualité pour tous les parents-employeurs d’une assistante maternelle.
Je suis moi-même en chômage partiel depuis 1 semaine, en cette période de Coronavirus. Cela veut dire que je recevrai 80% de mon salaire net le temps du chômage et que par conséquent je suis confinée à la maison 100% du temps.
Prendre la décision de garder mon fils à la maison
J’ai réfléchi une demi journée avant de me décider sur le choix de laisser mon fils chez la nounou ou de le garder avec moi. Il faut savoir que mon mari travaille toujours et qu’il est absent 5 jours par semaine, nuits comprises. Cela veut dire, qu’avec mon fils avec moi, j’ai très peu de temps personnel mais des journées entières à être seule avec mon enfant, sans voir personne. Voilà l’une des raisons qui m’a fait hésiter. Vous le savez, on ne vous cache pas que la parentalité est parfois difficile.
Au début, ma décision s’est portée sur laisser mon fils chez la nounou. Grâce à mon assistante maternelle, j’aurais pu, au moins pendant quelques jours, avoir le temps de régler tout ce que je n’ai pas le temps de faire habituellement. Et pour être tout à fait honnête, étant donné que nous avons un contrat avec elle, et qu’elle travaille toujours, financièrement parlant je préférais utiliser le service que je paie. Surtout que mon salaire sera moins important, dû au chômage.
Mais finalement, j’ai préféré garder mon fils auprès de moi, car la santé est la priorité, sa santé, celle de ma famille, mais aussi celle de mon assistante maternelle et de sa famille. Continuer de recevoir des enfants, quand la plupart des gens sont protégés par le confinement cela ne doit pas être tous les jours facile.
Je ne regrette absolument pas cette décision car je me suis rendue compte à quel point mon petit bébé était devenu un petit garçon. Et pour lui, quelle joie d’être avec sa mère tous les jours. C’est certes fatiguant certains jours, longs, mais me comble de bonheur de le voir grandir.
Mettre mon assistante maternelle au chômage partiel
Je me suis dit, pourquoi ne pas mettre ma nounou en chômage partiel, comme l’ont fait mes employeurs ? Après tout, je suis considérée comme un employeur et elle comme une salariée, donc cela devait être possible.
J’ai alors appris que cette possibilité n’existait pas pour les ASSMAT en temps normal. Mais que, contenu de la situation sanitaire avec le COVID-19, des mesures exceptionnelles seraient mises en place bientôt.
Au début, il n’y avait rien d’écrit à ce sujet, j’ai donc appelé la PMI, puis le siège des ASSMATs de mon département et enfin une éducatrice, qui m’a ramenée vers le site de PajeEmploi. En effet, un dispositif serait mis en place dans les prochains jours.
Quotidiennement, je regardais s’il y avait du nouveau sur cette démarche, car l’administratif n’est jamais simple et il faut toujours être à l’heure pour rendre les papiers. Finalement, une réponse claire a été apportée et je fus rassurée.
J’étais assez stressée à l’idée d’annoncer le chômage partiel à mon assistante maternelle. Ce n’est pas simple de dire à quelqu’un, qu’on la met au chômage et que par conséquent la personne gagnera moins de salaire. Mais avec soulagement ma nounou m’a devancée en m’envoyant les informations sur la procédure de PajeEmploi, par mail. Et je l’en remercie, cela montre notre coopération.
Des nounous rassurées
Après réflexion, je me suis dit que les assistantes maternelles doivent être contentes de pouvoir avoir droit au chômage partiel comme tous les salariés. D’une part, elles peuvent, grâce à cela, être sûres de garder leur contrat de travail, de maintenir un salaire convenable et de protéger leur famille, en pouvant rester avec elle en confinement.
Les démarches en 5 étapes
De ce que j’ai compris, grâce au site PajeEmploi, nous devons attendre le lundi 30 mars en mi-journée, pour effectuer la déclaration.
La déclaration
1- Lors de la déclaration, nous devons renseigner, comme d’habitude, les heures et les jours travaillés.
2- Puis, nous devrons remplir un formulaire d’indemnisation avec les heures prévues mais qui n’ont pas été travaillées.
3- A la suite de ce formulaire, PajeEmploi calcule la somme qui est de 80% du net, que l’on doit verser à notre assistante maternelle (en plus de ses heures travaillées déclarées lors de la première étape). Il est dit que cette somme versée à notre nounou sera notée sur nos impôts et ne sera pas soumise aux prélèvements sociaux.
4- Le montant de notre remboursement est lui aussi calculé et nous sera versé. Il est dit que cette somme ne sera pas éligible au crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile.
5- Enfin, les parents qui le souhaitent peuvent maintenir le salaire de leur assistante maternelle en versant le complément.
N’hésitez pas à aller directement sur PajeEmploi pour lire les démarches à suivre plus en détail et de faire votre déclaration à partir du lundi 30 Mars en milieu de journée.
Lundi 30 Mars 2020
Les informations sont sorties ce matin, les calcules à effectuer sont expliquer sur les nouvelles informations de Pajeemploi, cliquer ici pour y accéder.
TOP-ASSMAT
Personnellement j’utilise Top-Assmat pour gérer mon contrat avec ma nounou. L’application calcule tout en direct avec les informations que l’on reçoit au compte goûte en ce qui concerne le chômage partiel. J’ai effectué mes calcules en parallèle et je vérifie si l’appli et moi, trouvons pareil. Derrière ces calcules, ce sont des personnes qui étudient les lois, et toutes les actus, pour toujours tout le temps être à jour.
Ma nounou m’a fait découvrir ce logiciel, lors de la mise en place de notre contrat. Au début j’étais très résistante, et finalement j’adore cet outil. Cela me fait gagner un temps fou… et comme j’aime me répéter à le dire, le temps est important quand on devient parent ! 😉
J’espère que cet article vous a éclairci sur ce sujet. Etant donné que le chômage partiel va durer encore plusieurs semaines, il faudra sûrement effectuer une nouvelle fois la démarche pour Avril.
Courage à toutes les assistantes maternelles qui travaillent encore, bravo à elles de soutenir les parents qui en ont besoin car encore nombreuses sont les personnes qui travaillent sur site et non en télétravail.