Traumatismes et parentalité
Ce podcast viendra vous parler des traumatismes et de leurs conséquences. Je parlerai également brièvement du concept de résilience et de ce qui vient la favoriser. Bonne lecture ou bonne écoute 🙂
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Le trauma c’est le choc et le traumatisme c’est la conséquence de ce choc !
Il en existe 2 majeurs !
l’événement traumatisant provoquant un trouble de stress post traumatique (accidents en tout genre, catastrophes, pertes soudaines…) ou le traumatisme complexe : qui est souvent associé aux traumatismes prolongés et répétés. (Maltraitances, négligences, perturbation de l’attachement…).
Pour expliquer simplement : C’est une réaction émotive qui persiste… qui nous colle à la peau dont on a beaucoup de mal à se séparer…
Ça nous handicap fortement dans le sens ou cela vient compromettre notre sécurité intérieur, notre construction identitaire et la régulation de nos émotions. Ce qui irrémédiablement vient complexifier notre relation et notre rapport à l’autre.
Le plus fréquent et ce qui nous pèse le plus ce sont toutes les peurs qui y sont associés avec parfois un sentiment de honte, d’impuissance et parfois de colère.
Je ne vais parler ici que de ce que je connais pour éviter de m’éparpiller et d’expliquer des choses que je ne connais pas vraiment…
Finalement ce qui nous intéresse ici, c’est comment s’en sortir ? Comment arrêter de souffrir ? Comment arrêter de lutter avec nous-même et avec la vie ?
Je ne peux pas ne pas vous parler de résilience ! Le premier vulgarisateur de ce concept c’est Boris Cyrulnik !
La résilience il n’y a pas plus simple comme définition : c’est la reprise d’un nouveau développement après un traumatisme.
Qu’est ce qui vient favoriser cette résilience ?
La sécurisation, la relance, les relations et la culture.
Il faut savoir que l’entourage joue un énorme rôle dans la résilience non seulement une fois qu’un traumatisme est survenu mais aussi dans le fait de lui avoir donné la possibilité de pouvoir « résister » à un malheur qui survient.
En fonction de l’individu, il peut y avoir un traumatisme ou non. C’est aussi une question de sensibilité.
Pour qu’un enfant soit résilient, le point essentiel c’est ‘la sécurisation’ mais pas seulement, il faut sécuriser sa mère. Car si la mère est sécurisée pendant la grossesse, elle le transmettra sans le vouloir à son enfant.
Une fois que le bébé naît, il lui faut une niche sensorielle favorable, structuré par la mère principalement et part une autre personne (le papa, la grand-mère, les métiers de la petite enfance, le foyer familial…)
Quand cet ensemble sécurise le bébé, une fois arrivé à l’école, il a déjà acquis le plaisir d’apprendre…. Il y aura des stress mais théoriquement il le vivra plutôt bien. Boris Cyrulnik
Ce qui nous intéresse c’est si l’enfant a été vulnérabilisé, à causes de divers paramètres tels que la mère a subis des stresses, quand la niches sensorielle n’est pas favorable et que la sécurisation n’est pas présente. Ce qui est le plus récurrent ce sont les violences conjugales et la précarité sociale qui se fait de plus en plus souvent.
Eh oui des parents psychiquement indisponibles pour jouer avec bébé, des disputes quotidiennes ça suffit pour venir insécuriser l’enfant.
Quelles sont les conséquences à l’école ?
Peur de l’école, difficulté à devenir de bons élèves, mauvaise gestion des émotions par exemple.
Je l’ai déjà dit dans un précédent podcast mais le cerveau est incroyable et il a une plasticité qui rend la résilience plus simple. Surtout entre 0 et 5 ans mais même après…
En tant que parents nous nous devons de nous résilier, de reprendre un nouveau développement, de lâcher ce qu’il faut lâcher, de se rendre compte de ce qu’il y a de vraiment important dans la vie…
Il faut accepter de se faire aider, de communiquer, d’entretenir des relations sociales et de retrouver un équilibre nous permettant de reprendre notre vie en main.
Nous pouvons tous reprendre un nouveau développement et sortir des divers impasses que nous nous sommes construites… il faut tout détruire pour nous reconstruire.
Si vous vous reconnaissez dans le profil du parent qui n’a pas pu sécurisé son enfant. Je tiens à vous dire de ne pas culpabiliser, de ne pas vous jugez, de ne pas ruminer et accentuer encore un schéma de souffrance.
Vous n’êtes pas entièrement responsable, loin de là…. Entre le patrimoine générationnels que ce soit aux niveaux biologiques, naturels et autres… Les influences familials, sociales, culturelles, nos illusions, nos représentations, ça représente un nombre incalculable de paramètres qui sont venu vous faire croire que vous étiez le seul responsable….
La résilience c’est un long processus, qui se tissera jour après jour, il y aura d’autres échecs certainement… mais peu importe, pas de jugement. Soyons dans l’acceptation.
Que ce soit les parents, les professionnels, une personne lambda, devenons des facilitateurs de vie, des déclencheurs de résiliences. Transformons-nous progressivement en des personnes qui prennent conscience de l’importance de l’attachement, de l’amour, des relations, de la vie et de son environnement.
Je suis toujours en cours de résilience, j’ai été dans la catégorie, peur de l’école, des autres, mauvaises gestion des émotions, pas de confiance, des angoisses, peu d’estime…
Aujourd’hui je m’occupe des personnes qui sont dans ces mêmes difficultés… et ça va beaucoup mieux Résilions-nous pour que nos enfants puissent avoir les outils contre les événements traumatisants et puissent reprendre d’autres développements et ainsi progressivement améliorer notre monde.