Mon histoire, ma résilience.
Un récit authentique et sans tabous.
L’amour, le pardon, l’acceptation et la gratitude transcendent les blessures et les traumatismes.
Je n’ai aucune difficulté à partager avec vous quelques éléments de ma vie puisque ça fait déjà un bon bout de temps que je travaille intérieurement, ce qui a favorisé la résilience. 🙂
Mon histoire, ma résilience.
Bonjour à toutes et à tous, c’est Fabien de l’essentiel des parents. Aujourd’hui, j’ai souhaité vous raconter mon histoire de vie, mon parcours afin que vous me connaissiez d’avantage. Car il y a un beau message de résilience et d’encourageant.
Il est probable que certaines et certains d’entre vous, pourrons faire la parallèle avec leur propre histoire de vie.
Je vais essayer de donner une structure chronologique à fin que tout cela soit le plus logique possible. J’ai synthétisé le plus possible pour éviter que le podcast fasse 8 heures. Après si vous voulez tous les détails de ma vie, ce n’est pas impossible mais je ne suis pas sûr que ce soit très utile à part pour dresser un portrait psychologique et déterminer si je suis une personne à suivre ou pas lol !
J’ai passé les 6 premières années en région parisienne avec mes parents et ma grande sœur. Cette période riche en évènements à selon moi été déterminante concernant l’individu que je suis aujourd’hui. La petite enfance joue un rôle majeur dans la construction d’un individu mais il n’y a pas que ça. Je vais vous racontez m’a toute première expérience. Je mesure quelques centimètres et voilà que mon aventure commence ! L’alchimie entre un spermatozoïde un ovule est venu créer la plus belle merveille du monde et encore très complexe à expliquer. Non pas MOI mais un être humain.
Nous sommes dans une banlieue, à Balencour, dans un appartement. D’après la médecine, ma maman ne devait plus avoir d’enfant mais j’ai tout de même voulu pointer le bout de mon nez.
D’après le peu d’informations que j’ai, ma maman aurait subis deux fausses couches qui l’ont beaucoup affectée, le contexte social était plutôt difficile, les conflits étaient fréquents, mon père n’était pas vraiment présent et ma maman a fini par faire une dépression.
J’aimerai souligner que l’information de la dépression, je l’ai eu par ma kinésiologue, et suite à un questionnement un peu insistant, j’ai fini par avoir la confirmation avec ma mère. Elle m’a ajouté, qu’elle était extrêmement stressée et que ce n’a pas été période simple. Car mes parents ont eux aussi un lourd passé, avec leurs lots de blessures et traumatismes. D’ailleurs nous portons le fardeau de nombreuses générations. Ils ont été au mieux de ce qu’ils pouvaient et j’ai beaucoup d’affection et d’amour pour eux.
Je grandi dans ce cadre familial, puis à l’âge de 3-4 ans je me suis mis à faire ce que l’on appel des spasmes du sanglot… suite à une frustration, je ne savais pas traiter correctement l’information au niveau de mon cerveau, je tombais dans les pommes de rage à presque ne plus pouvoir respirer. Je menais la vie dure à mes parents. On sait aujourd’hui avec l’imagerie cérébrale, que le stress, les peurs, les dépressions pendant la grossesse affecte le fœtus, ils peuvent engendrer des troubles cognitifs, des difficultés au niveau cérébrale. Je pense que ça a été mon cas.
C’était tellement intense que j’ai dû voir quelques spécialistes… ils avaient peur que mon cerveau soit affecté. Finalement avec du temps et de la bienveillance, je m’en sors bien et la vie continue…
Vers 4-5 ans, j’étais dans une petite cité dans le 92 à l’extérieur de Paris. J’étais dans une école, où il y a des jeunes en situation de précarités sociales avancés. Malgré les bonnes volontés des institutrices et surveillants, un garçon plus grand que moi me menait la vie dure. J’ai vécu des évènements traumatiques comme avoir été enfermé dans un caniveau sous un tat de feuille. « Anecdote provenant de ma grande sœur ». Bref, j’ai été mal mené.
Je n’ai aucun souvenir, je me souviens juste, que j’étais d’une grande gentillesse et que j’espérais que la situation change. Je donnais même des bonbons et même aux persécuteurs en espérant que tout s’arrange. Ça n’a pas été le cas.
Bref fuyons, à l’âge de 6 ans, mes parents décident de revenir en Bretagne, ça devenait difficile sur tous les plans.
Au cours de ma CM1, nous déménageons et nous nous installons dans un milieu rural, ou la plus part des enfants étaient des fils ou filles d’agriculteurs. Je finis par redoubler ma CM1 au vu de mes faibles résultats… (Les changements du au déménagement ont dues me bousculer probablement). Les conflits entre mes parents sont quotidiens, mes parents souffrent, le sujet du divorces est souvent évoqué, la fameuse question : tu veux aller avec maman ou avec papa est lâché ! Moi évidement je voulais les deux, l’amour est inconditionnelle à cet âge-là, aujourd’hui encore d’ailleurs ! Mes parents me semblaient indisponibles psychiquement, trop préoccupé par leurs problèmes. Mon père avait de grandes difficultés à gérer ses émotions et ma mère s’enfermait dans la culpabilité, la peur et le désespoir.
Me voilà au collège avec 1 an de plus ! J’étais plus costaud et je développais des aptitudes sportives, ce qui m’a vraiment aidé dans ma vie de collégien.
J’ai été un élève moyen tout au long de ma scolarité, j’avais beaucoup de peurs, d’incertitudes, peu d’estime et avec très peu de confiance en moi.
Je n’ai pas eu de phobie scolaire, mais les contrôles, les évaluations m’angoissaient terriblement.. Je n’avais pas appris à aimer l’école, je faisais des blocages sur certaines matières, en m’auto persuadant que j’étais mauvais et bête ! Voulant ne pas passer pour un idiot, je souhaitais aller en filière général. Je réussi mon brevet des collèges avec des résultats trop faible… alors je redouble en espérant m’améliorer… me voilà avec 2 ans d’avance sur les autres, la deuxième année de 3ème n’a pas été plus concluante ! ce qui ajoute un autre élément négatif dans la confiance en soi.
Je finis par malgré tout aller en filière professionnel, dans le social. BEP puis un BAC PRO toujours dans le social.
Cette adolescence je l’ai passé le majeur parti du temps dans ma chambre à jouer au jeux vidéo, je sortais pour faire du sport et sculpté un corps d’athlète me servant de carapace et de protection contre ce monde qui me faisait peur. Ayant peur de me confronter à la réalité, je me suis tourné vers moi, je suis devenu un peu égocentrique et égoïste. J’ai fini par m’orienter dans la police nationale, certainement en relation avec les besoins fondamentaux de l’être humain. Besoin de sécurité, appartenance, d’estime et de réalisation.
Me voilà à l’école de police pour 1 an, c’était une belle expérience, plutôt stressante mais pour gonfler l’égo c’est plutôt pas mal.
Je suis affecté dans une ville de ma région, en brigade de nuit, dans une équipe solidaire et plutôt bienveillante.
J’ai un grand cœur mais je me laisse emporter pars l’envie d’attraper les voleurs et les délinquants, parfois en utilisant la force, les clefs d’étranglements. Seulement quand la situation devenait dangereuse pour la personne ou pour nous-mêmes.
Au bout d’un certain temps, approximativement 2 ans, j’ai commencé à perdre progressivement ma sensibilité à force de voir tant de difficultés sociales « je penses avoir vu ce qu’il y a de plus atroces chez l’être humain. Finalement, avec le recul, c’est plutôt normal d’entrer dans ce processus !
Cette période fût la plus difficile pour moi. Je ne vais pas entrer dans les détails mais ma vie de couple devenait chaotique, mes parents sombraient dans des poly addictions, quelques difficultés financières…. j’avais repéré un collègue de travail qui n’allait pas bien et j’essayai de l’aider en lui donnant du temps hors du travail. A l’époque c’était tellement lourd et difficile, que mon cerveau s’est mis en mode « off ». Je n’arrivais plus à avoir d’émotions, je n’étais ni triste, ni malheureux ! je précise que je n’avais aucune idées suicidaires, j’avais juste perdu le goût des choses. Cela a duré quelques mois et ce collègue finit par mettre fin à ses jours dans le commissariat !
J’ai eu comme un électrochoc qui est venu me transformer à tout jamais ! Ça a commencé par des pleurs, probablement une nuit entière… je me suis réveillé avec un amour infinie pour l’être humain. Etrange non ?
J’ai commencé à philosopher, à écrire, à lire, à observer intensément mon environnement. Mon comportement avait totalement changé, je n’ai quasiment plus eu à utiliser la force sur les interventions, je montrais une énorme bienveillance envers mes collègues mais aussi avec les auteurs et les victimes.
J’ai vraiment pris conscience, que tous les problèmes que subissent l’être humain viennent d’une origine qui elle est multi factoriels. Ce qui ma irrémédiablement amené à ne plus juger, à ne plus poser d’étiquette. Mon empathie, ma bienveillance se sont développées ainsi que ma compréhension du monde.
Plus le temps avançais et plus j’avais envie de changer de voie professionnel bien qu’elle m’ai apporté tous ces changements incroyables.
J’avais tellement d’amour dans le cœur et de volonté d’apporter mon soutiens à l’autre que je me suis tourné vers les publics en difficultés. J’ai décidé d’être éducateur. Je voulais désormais travailler sur les origines du problème.
J’ai passé deux années d’études formidables, j’ai trouvé ma voie et j’ai été un excellent élève. Non pas parce que je travaillais jour et nuit mais parce que j’aimais ce que je faisais ! Il suffit d’aimer, pour développer des capacités, ne plus croire en ses difficultés mais plutôt en ses vertus et en ses capacités qui sommeille en chaqu’un de nous.
Ce potentiel trop souvent englouti par les illusions entretenues et défendues par les uns et par les autres. Une réalité construite de toute pièce par les influences culturelles, sociales et familials. Pour certains ces réalités finissent par être plus vraies que nature et l’esprit s’enferme et n’est plus en mesure de se libérer.
Aujourd’hui je remercie toutes mes difficultés, je remercie ma vie, la vie pour tout ce qu’elle m’a apporté.
Je guérie encore mes blessures et je suis sur la bonne voie. Je suis même papa depuis moins d’un an, Aujourd’hui, j’exprime mon amour, je communique et j’adopte un positionnement bienveillant et compréhensif. Je travaille beaucoup sur l’égo. L’égo c’est aussi un sujet intéressant à traiter, je pense que je prendrais plaisir à rédiger quelque chose à ce sujet. Je brise tous les schémas qui se répètent de génération en génération.
Je tiens à continuer de partager et de contribuer à l’amélioration de cette société qui nous convient de moins en moins.
Un petit conseil, ouvrez votre cœur, votre conscience et aimez tout ce que vous pouvez.
C’était mon histoire, ma résilience.
N’hésitez pas à commenter, à vous livrer et à nous suivre.
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