Une véritable épidémie de divorces
Les reproches dans les relations :
En m’observant et en observant d’innombrables relations, je me suis rendu compte à quel point nous agissons avec l’autre comme nous agissons avec nous même. Ce qui est paradoxal dans un couple, c’est qu’il s’agit essentiellement d’un travail individuel et que chaque changement intérieur a une influence dans votre propre relation ainsi que dans votre environnement.
Pourquoi cette notion de reproches est-elle encore plus présente dans le couple ?
Je vous invite à remonter le temps, revenons à notre petite enfance. Jusqu’à l’âge de 3 ans, un enfant se vit androgyne (un être non sexué). C’est donc à l’âge de 3 ans que l’enfant prend conscience que tout à coup le monde est divisé en 2. Les garçons et les filles. L’enfant prend conscience de son corps et du corps des autres.
Mais cette compréhension n’est pas sans conséquence, il s’agit d’une véritable déchirure, l’enfant se vit entier et tout d’un coup il a la drôle de sensation de perdre l’autre moitié.
Certains enfants vont se mettre à poser des questions sur la mort, inclure la notion de temporalité (passé, présent, futur). Un enfant vit essentiellement dans l’instant présent et le fait d’inclure cette temporalité peut également générer chez lui de fortes angoisses.
D’accord mais quel est le rapport avec les relations ?
Eh bien inconsciemment, nous allons projeter la partie que nous avons perdu à l’âge de 3 ans.
En étant dans cette dynamique là, nous ne reconnaissons pas l’autre comme une identité à part entière et elle devient une sorte de prolongement de nous-même. Ce cas n’est pas isolé et nous sommes nombreux dans cette situation.
Par un phénomène magnétique, nous attirons les personnes qui vont représenter la complémentarité de ce qui nous manque.
Et donc si l’autre est une forme de prolongement de notre moitié perdue, il est aisé de reprocher nos propres imperfections à l’autre, puisqu’il n’y a pas d’altérité entre moi et l’autre. Ce qui crée une sorte de légitimité à critiquer notre conjoint. Nous voyons nos propres manques dans le miroir de l’autre.
Il n’y a pas de mal à être dans ce schéma, sauf si nous n’en tirons jamais d’enseignements. Car il y a fort à parier que vous trouverez les mêmes problématiques avec les conjoints qui suivront. Alors autant briser maintenant ce cercle infernal.
Posez vous la question suivante : Quel est l’objectif de cette relation ? Et plus largement quel est le but de mon existence ?
Selon moi : il s’agit d’évoluer en conscience, de se poser les bonnes questions et d’apprendre les leçons que nous propose la vie.
Dans la relation, vous ne devez pas donner la responsabilité à l’autre de prendre soin de vos besoins, il est important d’être totalement indépendant.
Petite citation :
« La meilleure façon d’être heureux avec quelqu’un c’est d’apprendre à être heureux seul. Comme ça, la présence de l’autre est un choix, et non une nécessité ».
Ce sentiment de complétude dans une relation est souvent basé sur une représentation, une projection illusoire qui vient s’effacer avec le temps, pour, de nouveau, laisser place à un vide parfois difficile à porter.
Se laisser illusionner par cette représentation nous entraîne forcément à une chute, mais cette chute peut-être une possibilité de prise de conscience et elle n’est donc pas négative.
Je nous invite à devenir des rois de l’introspection, nous défaire des diverses influences qui nous gouvernent tous et de devenir des iconoclastes. Avoir une compréhension plus large, plus consciente et avertie.
J’utilise le terme iconoclaste simplement comme une personne qui s’est libérée des images et des représentations.
Chaque changement en notre être a un effet palpable dans notre manière d’éduquer nos enfants, de nous éduquer nous même, dans notre relation et dans notre environnement.
Je vous invite à regarder ou à lire: » Les hommes viennent de mars et les femmes viennent de vénus ». Il existe un livre ainsi qu’un spectacle. Puis à mettre en pratique, vous pourrez observer les changements immédiatement.
C’est vraiment une manière ludique d’apprendre des choses sur les différences entre les hommes et les femmes. Ma femme et moi avons passé un agréable moment en regardant ce spectacle.
Dans un prochain article, je vous parlerai du livre : » Les clés de l’intelligence amoureuses » de Florentine d’Aulnois-Wang.
Je vous proposerai une synthèse avec des commentaires.