Bébé fait ses nuits ? Non et moi non plus !
Devenir parent

Victoire ! après 3 ans 1/2, je fais enfin mes nuits ! zZZ

Victoire ! Ma fille dort enfin la nuit !

Bilan de 3 ans et demi de nuits entrecoupées

Ça y est !!! après 3 ans et demi de réveils nocturnes ma fille fait enfin ses nuits et moi aussi du coup ! Cela a été une grande souffrance pour moi car je n’ai donc pas eu de nuits complètes pendant plus de 3 ans… à coups de 2 à 5 réveils par nuit toutes les nuits, pas facile quand on travaille à temps plein et qu’en plus on finit par se retrouver maman solo… Être réveillée à 3h du matin par des pleurs/cris/hurlements c’est une véritable torture, je ne trouve pas d’autre mot pour qualifier mon ressenti. Il faut du courage pour tenir.

En tous les cas, j’en ai fait des aller-retour dans sa chambre. Et RIEN de ce que j’ai pu essayer pour la rassurer, la calmer n’a pu réduire ou empêcher ses réveils nocturnes. Quand j’ai arrêté mon temps plein et que je n’ai plus eu la pression du réveil-matin, il a été plus facile pour moi d’accompagner mon enfant la nuit, car alors elle est devenue ma priorité.

J’ai attendu quelques semaines pour valider ce nouveau chapitre de vie. Depuis les vacances d’Hiver, et ses vacances avec son père (de l’importance du cadrage et le rôle du père pour l’équilibre de l’enfant), ma fille a passé des caps importants :

  • sevrage du biberon-doudou de la nuit et même du biberon systématique la journée
  • fin des couches, tant le jour (selles) que la nuit (en lien avec le biberon, sans surprise)
  • et… nuits complètes !!! 🎉

Comment ai-je survécu à 3 ans et demi de nuits entrecoupées ? Quelles plumes ai-je laissé ?

J’ai cherché pourquoi ma fille ne faisait pas ses nuits, j’ai testé un certain nombre de remèdes et conseils, sans succès. Je me suis totalement remise en question : qu’est ce que je ne fais pas bien comme il faut ? Qu’est-ce que je devrais faire et que je ne fais pas ? Cela vient de moi certainement, je ne sais pas m’y prendre, et puis je n’en peux plus, j’en ai marre, je craque ! Je laisse pleurer ! Impossible !

Résultats : la remise en question de moi-même m’a fait totalement douter de mes capacités à répondre aux besoins de ma fille la nuit.
Ce que j’en retiens, c’est que la remise en question de soi a ses limites. Il y a des choses qui ne dépendent pas de soi mais de l’autre simplement et ce qu’il vit.

Quelles sont les techniques, les astuces que j’ai mis en pratique ? Ce que cela m’a apporté, ce qui n’a pas marché

  • aller systématiquement voir ce qui se passe tout de suite
  • attendre un peu avant d’aller voir
  • l’homéopathie
  • l’huile essentielle de mandarine rouge sur un coton dans la chambre
  • séance d’ostéopathie pour très jeune enfant

Rien de tout cela n’a fonctionné et je me suis épuisée, même je dirai vidée de toute ma substance. Et que dire des séjours en famille… les autres membres de la famille ont pu profiter de la puissance vocale de ma fille, de ses cris à plein poumons et avoir aussi le sommeil haché, on partage tout dans ces moments là, et les conseils n’ont servi à rien. « Peut-être que si tu essayais ceci ou cela… » Nooooon ! Rien n’y a fait.

Appel à l’aide et cris de désespoir de maman

« 01:03 Marre des réveils nocturnes, 2 ans et demi que ça dure… vous avez des conseils à partager ? # parent épuisé # parent en détresse »

Appel à l’aide le 6 décembre sur Insta, échange avec une amie.

Cette amie me donne un conseil concret que j’ai mis en application grâce au boost de motivation que j’ai eu d’échanger avec elle sur ce sujet.

« Si ton enfant se réveille dans la nuit, tu peux aller la voir évidement, mais tu lui proposes un biberon d’eau. Qu’elle peut garder à coté d’elle dans le lit si elle veut, ou autre chose. Comme un objet de transition. En intervenant les prochaines fois tu lui rappelles la nouvelle règle et lui remontres le biberon qui est proche d’elle, qu’elle peut atteindre toute seule. Si elle se met à pleurer et s’énerver tu lui rappelles qu’elle a le droit de pleurer un peu, que ça peut faire du bien, mais que c’est quand même comme ça. Pour son bien et pour le tien. Essaye de tenir quelques nuits. Je te préviens, ce n’est pas évident. Car oh combien sont puissantes et prenantes aux tripes les colères et chagrins de nos enfants. Mais respire, tête haute. C’EST TOI LA MAMAN ET TU FAIS CELA POUR SON BIEN.

Les enfants de 0 à 7 ans savent TOUT. Tout ce qui est vrai. Même ce qui n’est pas dit. Est-ce que tu l’abandonnes ? NON ! Est-ce que tu ne l’aimes plus NON ! donc aucun problème de ce coté là. »

En appliquant ce conseil, je me suis sentie centrée. Alignée dans mes baskets avec suffisamment de motivation intérieure. « Je m’engage à reprendre les rennes. » J’ai bénéficié d’une semaine de nuits complètes :

« Je suis tellement contente de la semaine dernière ! J’ai changé mon positionnement intérieur et ma petite a fait des nuits complètes !!! Cette nuit elle s’est réveillée 2 fois donc je vais réajuster à nouveau mais quel bonheur que la semaine dernière ! »

… et puis cela a recommencé.

23 janvier : le sommeil va beaucoup mieux. Couchers plus difficiles (envie de jouer). Je suis contente des nuits réparatrices dont je ressens l’impact positif dans mon quotidien.

15 février : à nouveau réveils nocturnes et appel à l’aide sur Insta. Une autre amie me soutient. J’essaie l’homéopathie et j’explique que la nuit on dort et qu’on se rendort avec ses peluches, je rassure ma fille.

2 ans et demi de réveil TOUTES TOUTES TOUTES les nuits
Franchement les nuits « entières » je peux les compter sur les doigts.
Quand un équilibre se trouve il est rompu dans les jours qui suivent.
« Ouin, ouin, un biberon chaud, non froid, non j’en veux pas, biberon chaud » Moi qui faisait en sorte d' »être à l’écoute des besoins » mais p***** à quel moment ça bascule et comment gérer ça ?
J’en ai marre d’être télécommandée et d’être privée de sommeil quelle torture !
Les mamans solos des conseils ?
# bébé se réveille la nuit # maman solo # burn out maternel »
« C’est le coup de gueule du premier réveil de la nuit.
Merci d’avance pour votre soutien.
Faites des enfants au pays des licornes »

Ensuite arrive le confinement de mars 2020, je file chez ma mère car je n’envisage pas d’être confinée seule avec mon enfant. Les réveils nocturnes multiples se poursuivent mais au milieu de la nuit, comme nous faisons du cododo, il est plus simple pour moi (et ne nécessite pas un réveil complet de ma part) de rassurer ma fille d’une caresse ou d’un bisou. Je me réveille quand même une fois par nuit (ou bien au moment où je vais me coucher), d’aller encore lui préparer un biberon.

Le moment miracle est arrivé

Et un jour, après un séjour en vacances chez son père dans la maison familiale en compagnie des trois enfants de sa soeur, je ne sais pas ce qui s’est passé, ni comment cela s’est passé (on partage peu pour ne pas dire rien avec son papa dans le domaine) elle est revenue de son séjour et elle était propre et elle faisait ses nuits ! Wouah, quel miracle ! Quelle victoire ! Comment ? Pourquoi ? Combien de temps ? Est-ce vrai ? Donc c’est bien cela, à un moment donné les enfants font leur nuit, cela existe vraiment et je le vis enfin, incroyable. Qu’est ce que cela fait du bien !

Ce que je retiens de cette expérience

Ma conclusion sur cette expérience de vie c’est que ce fut affreux, une torture quotidienne, une angoisse acquise par l’expérience de la chose, un épuisement quasi total et de la fatigue émotionnelle liée au manque de sommeil.

J’en suis arrivée à me dire que jusqu’aux 3 ans de l’enfant mieux vaut n’être concentré que sur le JOB de Parent en priorité.

Lorsque le sommeil vient à manquer cruellement, le reste dans la vie quotidienne devient très compliqué et surtout d’un point de vue professionnel. Mon enfant n’avait apparemment pas de troubles, la journée elle n’était pas fatiguée et faisait sa ou ses siestes normalement, même si elle a tendance à souvent se réveiller l’humeur grognon 😉 Il semblerait que ce soit surtout moi qui ai été impactée par les pleurs et réveils nocturnes. Qu’avais-je à comprendre de cette expérience ? Quel est le lien avec moi, ma vie ? Quel est le rôle du père dans ce phénomène (Il ne pouvait pas se lever la nuit – ou très difficilement – pour aller la consoler) ?

J’aimerais avoir le retour de mamans qui ont pu allaiter jusqu’à +3 ans : est-ce que vos enfants étaient plus sereins la nuit ?

L’angoisse de traumatiser son enfant

Je voudrais finir cet article sur ce point qui me semble important car il m’a beaucoup perturbée et parfois aujourd’hui encore. La peur de traumatiser son enfant.

En vérité, l’enfant s’adapte. C’est vous, en tant que parent, qui donnez la direction. Vous êtes le roc sur lequel votre enfant peut se reposer. Si vous êtes confiant dans la présence et la disponibilité que vous avez pour votre enfant alors ayez aussi confiance dans le cadre nécessaire que vous lui offrez. Vous n’allez pas traumatiser votre enfant parce que vous le laissez pleurer cinq nuits alors que vous l’avez rassuré et qu’il est en sécurité et en confort.

Personnellement, il m’a semblé d’une évidence et d’une vitalité viscérale de répondre expressément aux appels, signes, aux besoins de mon enfant la première année, première année et demie. Mais ensuite, il devient vital aussi de se préserver et d’installer un cadre pour sa famille et son foyer.

On entend des choses de tous bords mais finalement la chose la plus certaine c’est de s’écouter SOI et de demander de l’aide au moment où vous en avez besoin.

Quel a été votre rapport avec les réveils nocturnes ? Avez-vous mis des stratégies en place ou bien le moment miracle « il fait ses nuits » c’est présenté rapidement, de lui-même ?

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